Trois villes contre le mur

New York ● Ramallah ● Tel-Aviv 

Déclaration des artistes

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L’art à le potentiel d’unifier différentes cultures dans l’harmonie et d’imaginer de nouveaux chemins pour que les gens puissent vivre et travailler ensemble pour la justice, l’égalité et la paix.

L'image “http://www.3citiesagainstthewall.net/home1.jpg” ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.Trois villes contre le Mur est une exposition de protestation contre le mur de séparation en construction par Israël dans les Territoires Occupés de Palestine. Ce projet implique des groupes d’artistes de Ramallah (Palestine), de Tel-Aviv (Israël), et de New York. L’exposition se tiendra simultanément dans les trois villes en novembre 2005.

Par cette exposition commune, les organisateurs et les artistes qui y participent veulent attirer l’attention sur la réalité du Mur et son impact désastreux sur la vie quotidienne de centaines de milliers de Palestiniens, en séparant les communautés palestiniennes les unes des autres, en les coupant de leurs terres fertiles, en les privant des ressources en eau, de leurs écoles, de leurs hôpitaux et de leurs lieux de travail. Dès lors, c’est une contribution « au départ de la population palestinienne » ainsi que l’a déclaré la Cour International de Justice.

Le mur ruine et détruit l’âme humaine. La vie spirituelle et la vie culturelle ne survivent pas dans de telles conditions, et nous, en tant qu’artistes, nous considérons qu’il est nécessaire de combattre ce crime par les moyens à notre disposition.

Ce mur illégal empêche la possibilité d’une solution juste au conflit israélo-palestinien, solution basée sur les principes universels d’égalité et d’autodétermination. Il prolonge le conflit et ses souffrances. C’est pour cela que nous, artistes israéliens, palestiniens et américains, appelons à prendre conscience de l’urgence du démantèlement du Mur, qui repousse tout futur de paix en Israël et en Palestine.

Une déclaration publiée par la Cour Internationale de Justice de La Haye en juillet 2004 déclare le Mur de Séparation illégal. La Cour statuait sans équivoque :  « La construction du mur que construit Israël, puissance occupante, dans les Territoires Palestiniens Occupés, y compris à l’intérieur et autour de Jérusalem-Est, ainsi que le régime associé à ce mur, est contraire à la loi internationale ».

 

Qui nous sommes

Des comités de conservateurs et d’organisateurs pour Trois Villes contre le Mur, composés d’artistes locaux et de militants, se sont créés dans chacune des trois villes participantes. Ces comités ont demandé chacun à de nombreux artistes, leur demandant à chacun de prêter trois œuvres pour chaque exposition dans ces trois villes.

En Palestine, Tayser Barakat, fondateur de la Ligue des Artistes Palestiniens et conservateur de la Galerie Barakat, et Sliman Mansour organisent l’exposition. Les organisations impliquées sont la Ligue des Artistes Palestiniens et l’Association Palestinienne de l’Art Contemporain.

En Israël, le projet est organisé par un groupe d’artistes et de militants regroupés pour résister au Mur par l’art et la culture. Les membres de ce groupe sont associées avec la Coalition Israélienne contre le Mur, Ta’ayush, et Anarchistes contre le Mur. Ces groupes sont actifs dans les protestations et projets, à la fois en Israël et en Palestine, contre l’occupation et la construction du Mur. Beaucoup d’entre eux ont participé à des manifestations où des manifestants ont été grièvement blessés, qu’ils soient Palestiniens, Israéliens ou Internationaux.

A New-York « Trois Villes contre le Mur » s’organise via le centre des arts ABC N° Rio par un comité d’artistes et de militants dont un certain nombre est associé au magazine radical de bandes dessinées World War 3. ABC N° Rio est un centre communautaire pour l’art qui a surgit des luttes pour le logement dans la partie Est de New York. L’illustré World War 3 a été créé en 1979 pour s’opposer à la politique de droite de Ronald Reagan. Il publie de l’art et des articles pour soutenir les droits du peuple palestinien depuis 1988, en publiant une interview du dessinateur politique palestinien Naji Al-Ali. De nombreux organisateurs de New York participent au Mouvement de Solidarité International, aux Femmes en Noir, à SUSTAIN (Arrêt Immédiat des Aides Américaines basées sur les Impôts à Israël), au Service International des Femmes pour la Paix, à Juifs contre l’Occupation et à d’autres groupes opposés à l’injuste occupation israélienne.

 

Notre vision : Un monde sans frontières.

Dans le processus de création de « Trois Villes contre le Mur », les organisateurs et les artistes participants construisent un réseau et forgent des liens entre leurs communautés respectives pour s’opposer tant à l’oppression des Palestiniens par Israël qu’au Mur en tant que symbole de cette oppression.

Tandis que les artistes américains, palestiniens et israéliens exposent ensemble dans cette exposition, nous savons parfaitement que les relations parmi eux ne sont pas des relations d’égalité. La relation entre Palestiniens et Israéliens peut se comparer à celle qui existe entre prisonniers et leurs gardiens et avec les citoyens américains en directeurs de prisons. Les Américains financent Israël par les dollars de leurs impôts. Certains financent aussi Israël par leurs contributions aux organisations sionistes. Le Mur est terrifiant parce qu’il démontre concrètement cette relation et rend l’emprisonnement des Palestiniens plus complet et plus permanent.

Ironie du sort, le Mur crée aussi une opportunité : cette barrière physique rend l’oppression des Palestiniens beaucoup plus visible. Les artistes peuvent utiliser le Mur comme une métaphore pour éduquer le public. Nous travaillons ensemble parce que nous comprenons qu’en unifiant nos voies nous serons mieux entendus et pourrons mieux informer les gens sur la véritable nature de cette situation catastrophique. Nous voulons également démontrer qu’au sein du public israélien et américain, il existe une opposition au Mur.

Avec cette exposition, nous posons les fondations pour la construction d’une communauté d’artistes au-delà des frontières. Et nous démontrerons notre opposition commune à l’injustice et à l’oppression, à la fois sur des bases morale et éthique et, parce que l’injustice et l’oppression engendrent la séparation entre les peuples et empêchent entre eux une communication humaine normale.

Nous croyons que le monde de demain est un monde sans frontières. Nous soutenons les droits du Turc à travailler en Allemagne, de l’Haïtiens à trouver refuge aux Etats-Unis, du Croate à vivre en paix en Serbie. Et nous soutenons aussi le droit d’un Palestinien, d’un Juif, ou de n’importe qui d’autre, à vivre dans la ville de son choix, d’y bénéficier de tous les privilèges de la citoyenneté, de circuler librement à partir du lieu qu’il a choisi pour résidence. Il ne s’agit pas d’une revendication radicale mais d’une aspiration humaine normale. Les tentatives des gouvernements du 20ème siècle de contrôler la démographie de leurs nations par le génocide, le transfert forcé et autres moyens coercitifs ont été un désastre et ces politiques doivent être rejetées. A l’heure où les gouvernements d’Europe discutent de la possibilité d’ouvrir les frontières, il est tragique qu’Israël construise des frontières de béton et d’acier. Nous nous opposons au Mur parce c’est un mur contre le futur.

http://www.3citiesagainstthewall.net/index.html

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