Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le ministre de l'Intérieur,

Notre syndicat a été informé de la crise de l'éducation qui frappe Jérusalem-Est.

Alors que les écoles arabes de Jérusalem-Est se préparent à commencer une nouvelle année scolaire début septembre, près de sept cent employéEs de ces écoles seront dans l'incapacité de rejoindre leurs salles de classe. Avec le mur de "sécurité" que l'État israélien érige autour de Jérusalem, coupant Jérusalem-Est de sa traditionnelle banlieue arabe, avec des restrictions de plus en plus sévères pour y entrer, les enseignantEs qui n'ont ni carte d'identité israélienne ni permis spéciaux ne pourront pas rejoindre leurs lieux de travail. Bien des élèves qui vivent dans ces quartiers n'auront pas non plus la possibilité d'aller dans leurs écoles.

Les écoles privées arabes de Jérusalem-Est jouent un rôle indispensable dans l'éducation des élèves arabes, puisque votre gouvernement ne subvient qu'à 20% des besoins en éducation. Si les enseignantEs n'obtiennent pas la permission de rejoindre leurs salles de classe, plus de 18.000 enfants en âge scolaire ne pourront pas poursuivre leur scolarité dans les quelques 50 écoles de la ville.

Les conséquences sociales et politiques d'une telle éventualité se répercuteraient à coup sûr dans la société israélienne : si le Mur devait causer l'effondrement du système éducatif à Jérusalem-Est, cela renforcerait l'obscurantisme et son cortège de misère, d'atrocités et de terreur.

Votre administration n'a jusqu'ici traité et accordé des permis que pour une centaine d'enseignantEs, la plupart du temps par un procédé "sélectif" selon les écoles. Cette politique discriminatoire viole la liberté pédagogique.

Il faut lever les conditions dites "de sécurité" affectant certaines personnes ! Toutes les écoles qui demandent des permis pour leurs enseignantEs doivent les obtenir !

Libre accès aux écoles de Jérusalem-Est !
Hands off teachers !