Non à la Charria au Canada !
Manifestation internationale contre les tribunaux islamistes au Canada le 8 septembre

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Paris : Manifestation internationale contre les tribunaux islamiques au Canada le 8 septembre

par Regards de femmes

Manifestation internationale contre la « sharia court » au Canada, pour les droits des femmes, la séparation du politique et du religieux et le respect de la dignité humaine

8 septembre 2005 de 12h à 14h
Ambassade du Canada 35 avenue Montaigne, Paris 8°

A l'appel d'associations canadiennes dénonçant la mise en place de tribunaux shariatiques dans leur pays, Regards de femmes organise, avec de nombreuses personnalités et associations féministes et laïques, un rassemblement, pour apporter leur soutien aux associations canadiennes qui luttent pour la séparation du religieux et du politique, l'égalité des droits, les mêmes lois pour toutes les femmes, l'universalité des droits des femmes et contre l'instauration de tribunaux religieux.

Seront remis symboliquement ce jour-là des messages au Gouvernement canadien afin de marquer la solidarité des Françaises et des Français aux organisateurs de "International Campaign against sharia Court in Canada" dans leur combat pour le respect d'une égale dignité des hommes et des femmes. Un grand nombre de lettres de soutien sont déjà parvenues à Regards de femmes (33 rue Bossuet 69006 Lyon, regardsdefemmes@chello.fr).

Premiers partenaires du rassemblement du 8 septembre devant l'ambassade du Canada à Paris

Parmi les personnalités : Corinne Lepage, ancienne ministre ; Yvette Roudy, ancienne ministre, Mohamed Abdi, secrétaire Ni putes ni soumises, Fadéla Amara, présidente de » Ni putes ni soumises », Leïla Babès, écrivain, Elisabeth Badinter écrivain, Frédéric Bard Président "Collectif Respect", Maurice Charrier, Maire de Vaulx en Velin, vice-Président du Grand-Lyon ; Sophie Chauveau, écrivain, Morad El Hattab, Philosophe ; Nathalie Gautier Députée du Rhône, membre de la délégation parlementaire au Droits des femmes ; Juliette Minces, écrivaine ; Annie Sugier, présidente de « Ligue du droit international des femmes » ; Michèle Vianès, écrivain ; Anne Zelensky, écrivaine, … parmi les associations : A.I.M.E (d'Ailleurs et d'Ici Mais Ensemble), association 20 ANS BARAKAT, Cap 21, Centre d'Etudes et de Recherches Féministes (CERF), Collectif de Pratiques et de réflexions féministes RUPTURES, Collectif Respect, Coordination féministe et laïque, Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes (CLEF, 76 associations membres), Libre Pensée (Nord), Libre Pensée (Rhône), Ligue du Droit des Femmes, Ligue du Droit International des Femmes, Mouvement des Maghrébins Laïques de France (MMLF), Mouvement pour la Paix et contre le terrorisme (MPCT), Ni putes ni soumises ; Regards de Femmes, Réseaux Féministes RUPTURES, SOS Femmes de Meaux, Talents de Femmes, Union des Familles Laïques (UFAL),…

Des rassemblements analogues auront lieu, à la même heure, devant les Ambassades du Canada, en Grande-Bretagne, Allemagne, Hollande, Suède,…

Michèle Vianès
Présidente

Rappel de la situation au Canada

Depuis 2 ans, les femmes canadiennes de confession ou de filiation musulmanes alertent sur la création en Ontario d'un Institut islamique de justice civil (IIJC), chargé d'arbitrer les litiges familiaux relatifs aux droits des femmes et aux droits successoraux au sein de la communauté musulmane, selon les principes islamiques de la sharia.

Il s'appuie sur la loi canadienne « de l'arbitrage » datant de 1991. Cette loi autorise à régler à l'amiable les litiges de droit familial et successoral, en fonction des pratiques religieuses. Dès lors qu'un "arbitre religieux" tranche un litige, sa décision est finale et lie les parties qui s'adressent au tribunal séculier canadien local pour la faire exécuter.

Immédiatement les associations de femmes musulmanes canadiennes se sont insurgées contre ce désir de les enfermer dans des rapports sociaux de sexe archaïques patriarcaux. Une grande campagne nationale et internationale a été lancée à l'initiative de Homa Arjamand, canadienne d'origine iranienne. Regards de femmes a apporté son soutien immédiatement, comme de nombreuses associations de femmes, musulmanes ou non, canadiennes ou d'ailleurs.

Le gouvernement Canadien a demandé un rapport sur les tribunaux religieux en Ontario qui conclut :" aucune preuve ne ressort de l'étude pour suggérer que les femmes souffrent systématiquement de discriminations à la suite d'arbitrage en droit des familles". Alors que le barreau canadien a dénoncé de multiples vices dans les arbitrages, en particulier les décisions discrétionnaires, l'absence d'obligations de sentences arbitrales écrites, le secret de la procédure et de l'issue de l'affaire. Et surtout la non-conformité avec les principes d'égalité hommes/femmes, puisque selon la sharia, la femme n'est pas l'égale de l'homme, elle joue un rôle complémentaire, mais doit être traitée… de manière « équitable ».

Vous trouverez sur www.regardsdefemmes.com l'analyse et la réaction après la publication du rapport Boyd, dans la rubrique Articles "femmes sous lois musulmanes en Occident".

Le débat entourant le tribunal islamique en Ontario a conduit les Canadiens et Canadiennes à "réfléchir sur les limites du négociable face à l'expression de la diversité religieuse, notamment quand celle-ci vient compromettre les droits des femmes gagnés de haute lutte". Tarek Fatah du Conseil des musulmans du Canada affirme dans La Gazette des femmes nov-dec 2004 : "Le Canada doit imiter la France dans l'affaire du voile islamique : dire non à tout traitement différent".

Le Québec a refusé, le 26 mai 2005, à l'unanimité, l'usage de tribunaux islamiques en cas de conflit familiaux. C'est une victoire pour toutes les femmes et les hommes qui défendent les droits fondamentaux de la personne humaine.


Site de la Campagne Internationale contre les tribunaux islamiques au Canada
http://www.nosharia.com/index.htm

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