Début 2004, les ouvriers
palestiniens travaillant sur le
marché du travail israélien et les comités de
travailleurs se sont mobilisés
pour dénoncer les humiliations et les dangers mortels au
check-point d’Erez,
seul point de passage ouvert pour les ouvriers et les marchands
palestiniens
entre la bande de Gaza et Israël. Après la mort au
check-point de l’ouvrier
Mohammed Ibrahim Said Al-Sheikh en février 2004, une
grève d’une journée a été
organisée ainsi qu’une campagne qui a aboutit à
l’obtention de l’ouverture de
plus de points de passage afin de réduire les risques de
blessures ou de mort à
cause de la foule. Cependant, il y a quatre jours, la foule
amassée au
check-point, résultat des mesures israéliennes, ont
causé une nouvelle mort. Le
vendredi trois juin 2005, entre 14 heures 30 et 15 heures, les forces
militaires
israéliennes ont volontairement restreint le passage pour les
ouvriers et
marchands de retour d’Israël, ce qui a causé une foule
massive devant le
check-point et la mort de Ramadan Mahmoud Moshtahi, un marchand
palestinien âgé
de 83 ans et originaire des environs de Al-Choujaïa dans la bande
de Gaza. La famille de Ramadan Moshtahi ont
indiqué au DWRC que
selon les rapports médicaux, Ramadan Moshtahi a eut une crise
cardiaque causée
par suffocation et un os blessé à la poitrine. Pour lui,
à ce check-point
saturé, les secours sont venus trop tard et il était
déjà mort lorsqu’il fut
conduit à l’hôpital. Ramadan Moshtahi avait un permis pour
entrer en Israël
afin d’y faire du commerce. Il soutenait près de 80 membres de
sa famille, dont
ses filles, filles et petits-enfants. La majorité des membres de
sa famille
sont au chômage et c’est lui qui apporté la principale
source de revenus. Un
des membres de sa famille nous a raconté que la majorité
des membres de la
famille ne peut pas obtenir de permis de travail en Israël et
qu’ils gagnent de
quoi vivre dans un atelier qui appartenait à la victime ;
sa mort va donc
sérieusement affecter les conditions de vie de la famille. Le Centre pour la Démocratie et les
Droits des
Travailleurs en Palestine considère les forces militaires
israéliennes comme
responsables de la situation au check-point qui a causé cet
accident. Nous renouvelons
notre appel à tous les syndicats, organisations ouvrières
internationales ou régionales,
et en particulier l’Organisation Mondiale du Travail, organisations
pour les droits
humains et la communauté internationale à faire pression
sur les forces d’occupation
israéliennes pour améliorer les conditions au check-point. Pour plus d’informations, contacter le
DWRC : Tel: 970-2-295-2608 Fax: 970-2-295-2985 |