Le 18 octobre à Bruxelles,
dans le cadre de son bilan annuel sur les droits syndicaux, la
Confédération
Internationale des Syndicats Libres (CISL) a indiqué qu’il n’y
avait eu aucun
changement au marasme de l’économie palestinienne depuis la mort
de Yasser
Arafat. « La violence continue et la situation
économique dramatique n’ont
laissé que peu de place à l’activité
syndicale » indique la CISL. Dans son
rapport annuel sur les violations des droits syndicaux, la CISL indique
que
l’économie palestinienne est restée
sévèrement affectée. Selon la CISL le taux
de chômage s’élève à 70% environ et une
majorité de travailleurs vivent de
petits boulots et d’aides sociales. « Les problèmes qui
se posent aux ouvriers palestiniens salariés ou à la
recherche d’un emploi en
Israël continuent, avec l’accès restreint par les
contrôles aux frontières et
les humiliations aux check-points. Certains travailleurs ont
été blessés et
d’autres ont même été tués à ces
points de contrôle bondés » indique la
CISL qui ajoute que la situation de l’emploi s’est encore
aggravé avec la
construction du mur de l’apartheid. La
CISL a rappelé que si le mur se construisait selon son
tracé initial, il
isolerait des centaines de milliers de palestiniens, et si Israël
en a changé
le tracé pour suivre les frontières de 1967, le mur
continue de poser de
nombreux problèmes. La cour de justice internationale a
d’ailleurs décidé en
juillet 2004 que la « barrière de
sécurité » devait être
démantelée. La CISL mentionne que le
code du travail palestinien est entré en vigueur en janvier
2002. Selon ce
code, les travailleurs (y compris ceux des services publics) sont
libres de
constituer des syndicats sans autorisation gouvernementale
préalable. Le droit
à la négociation collective est également
indiqué, et ce code prévoit le droit
de grève après un préavis de deux semaines pour le
secteur privé et de quatre
semaines dans le public. Cependant, le ministère du travail peut
imposer un
arbitrage, et les syndicats peuvent subir des sanctions disciplinaires
s’ils
n’acceptent pas les décisions de cet arbitrage. La CISL a également
dénoncé les restrictions israéliennes à
l’encontre des syndicats palestiniens.
Ainsi, le 25 mars, à Naplouse, les forces armées
israéliennes ont pénétré dans
le logement de Shaher Saed, secrétaire de la
Fédération Générale des Syndicats
Palestiniens et l’ont détenu pendant plusieurs heures. Le 28
avril, Monsieur Saed
et plusieurs de ses camarades ont été
empêché par Tsahal de passer le
check-point pour entrer à Hébron afin de participer
à un rassemblement organisé
par la FGSP afin de commémorer la journée des
travailleurs morts et blessés. Source :
WAFA – 18 octobre
2005 |