Une femme qui ne se mariera pas est Yousra al-Azzam, assassinée par une police religieuse autoproclamée du Hamas pour avoir commis le crime de pique-niquer sur la plage avec un homme qui était son fiancé. La jeune femme de 20 ans fut assassinée à Gaza en avril 2005 après qu’une voiture pleine de gangsters ait tenté de bloquer son véhicule lorsqu’elle revenait du bord de mer, puis ouvrit le feu lorsqu’elle refusa de s’arrêter. Les assassins l’ont ensuite sortie de la voiture, battu le fiancé de Mademoiselle Al-Azzam et son frère. Ils ont été ensuite arrêtés. Le Hamas a d’abord nié sa participation, puis a finalement admis que les hommes armés étaient membres de l’organisation. Il a rapidement désapprouvé le meurtre, expliquant que ces hommes armés avaient agit de leur propre initiative. Les crimes d’honneur sont fréquents, mais de tels meurtres aléatoires sont plus rares et ont provoqué une publicité négative. Cependant, les assassins étaient liés à un clan influent de Gaza et ont été rapidement libérés. Ne se basant que peu sur les tribunaux officiels, l’affaire a été jugé par une cour religieuse traditionnelle et le Mufti de Gaza a ordonné que la famille al-Azzam soit dédommagé par « l’argent du sang », soit une somme de 25.000 dinars jordaniens (28.200 euros), après avoir jugé que la mort était accidentelle. Il a appliqué la mesure standard de 4,25 kilos d’or pour la mort d’un homme et de la moitié du poids pour la mort d’une femme. Dans leur pauvre logement à Beit Lahiya, les parents de Yoursa al-Azzam sont toujours amers mais prudents, et prennent garde de souligner que le conflit est terminé. « Nous sommes une misérable famille et nous ne pouvons agir pour nos droits » dit le père, Jamal, un modeste nettoyeur de 43 ans, qui se plaint qu’alors que leurs « droits » personnels avaient été pris en compte, le gouvernement, alors contrôlé par le Fatah, n’a pas imposé la loi publique en emprisonnant les coupables. La mère de Yousra, Suhair, explose de colère : « Nous voulons qu’ils soient plus sévèrement punis. Mais tant que les hommes âgés prennent la responsabilité de ces situations, nous ne pouvons rien faire ». Assis devant un portrait de sa fille assassinée sur le mur, Monsieur al-Azzam murmure « si c’est là la volonté d’Allah » et choisit ses mots avec prudence, désireux de ne causer aucune offense aux différents partis. Et, sur le mur, il y avait aussi en évidence des portraits de Cheik Ahmed Yassin et d’Abdel Aziz al-Rantissi, les deux leaders assassinés du Hamas. The Times, 16
septembre 2006 A propos de ce meurtre : Articles sur l’assassinat de
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