4 août 2005 : Un colon tue quatre
personne et en blesse plus de 20 autres dans un bus à Shfaram,
une ville arabe
du Nord.
17
heures 30, jeudi 4
août, un colon ouvre le feu sur le chauffeur et les passagers
Arabes alors que
le bus arrivait au centre de Shfaram, une ville arabe du Nord. Quatre
personnes
ont été tuées : Michael Bahous, le chauffeur
de bus, Nader Haik,
propriétaire d’un magasin, et deux jeunes étudiantes,
Hazar Turk et Pina Turk.
21 autres citoyens ont été blessés et
hospitalisés : 13 à l’hôpital
Rambam, 5 à l’hôpital Bnei Tzion et quatre à
l’hôpital Carmel. Le
Centre Mossawa,
centre de défense des citoyens arabes
en Israël, rapporte que la ville de Shfaram avait
déjà été la cible l’an
dernier d’un groupe terroriste juif d’Haïfa. Le groupe cherchait
des endroits
stratégiques pour une attaque terroriste visant Mohammad
Barakeh, membre arabe
de la Knesset et citoyen de la ville de Shfaram. Le
leader de ce groupe avait été arrêté
deux ans après leurs premières actions pour avoir
placé une bombe sous la
voiture d’Issam Makhoul, membre arabe de la Knesset. Le Centre Mossawa réagit à ces attaques
terroristes qui sont le résultat d’incitations
systématiques lancées par
certains députés juifs de la Knesset comme Avigdor
Libermann, Ariel El Dad,
Benny Alon et Yeheil Hazzan. Ces
députés appellent au transfert des citoyens arabes et
utilisent des mots comme « cancer »
ou « menace démographique » pour parler
des citoyens arabes, et cela
sous l’œil aveugle de la police, des forces de sécurité
et du procureur
général. Les
signes étaient
clairs et la seule question était seulement de savoir quand des
civils
commettront des actes terroristes contre des citoyens arabes. Ces cinq
dernières années, 31 citoyens arabes ont
été assassinés par les forces de
sécurité
et actuellement aucun procès n’a eu lieu. La communauté
arabe demande d’être
protégée. Le Centre Mossawa est alarmé par ce
conflit civil organisé par les
colons et l’extrême-droite pour compliquer encore plus le conflit
au
Moyen-Orient. |
Un attentat antiarabe
perpétré par un terroriste juif
"Plusieurs éléments dans la vie d'Eden Natan-Zada, le tueur de Shfaram, correspondent au profil, défini par le ministère de l'Intérieur, du terroriste juif potentiel qui essaierait de faire échouer le plan de désengagement de la bande de Gaza en attaquant des Arabes", relève Ha'Aretz pour commenter l'attentat antiarabe perpétré par un extrémiste juif, jeudi 4 août à Shfaram, dans le nord d'Israël. L'attaque, commise de sang-froid par ce soldat déserteur âgé de 19 ans, a fait quatre morts, des Arabes israéliens. Au moins cinq autres personnes ont été blessées, précise le quotidien israélien. C'est
dans la colonie
[illégale] de Kfar Tapuah, près de Naplouse (en
Cisjordanie), où il vivait, que
Natan-Zada a découvert sur Internet les écrits du rabbin
Kahane, signale Ha'Aretz.
"Plusieurs députés et responsables politiques de la
droite israélienne
avaient, plus d'une fois, prévenu des dangers du fanatisme juif
et du
terrorisme." Le journal rappelle le massacre à l'arme
automatique, en 1994
par Barouch Goldstein, un colon extrémiste, de 29 Palestiniens
au caveau des
Patriarches à Hébron (Cisjordanie),
vénéré par les musulmans et les juifs. |