Les femmes bédouines réclament leurs droits

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"Nous les femmes devons apprendre afin de nous élever à un niveau supérieur."
Shtayeh Tarabin


Dans un rapport hargneux révélé à l'occasion d'une conférence à Beershéva jeudi 24 novembre, les femmes bédouines du Néguev accusent le gouvernement de discrimination at appellent leurs compatriotes féminines "à prendre les problèmes qui les concernent entre leurs propres mains".


Elles ont également exhorté le gouvernement à reconnaître officiellement 37 villages bédouins du Néguev, dans lesquels près de 60 000 personnes vivent sans accès à des services de base, tels que l'électricité.

Des dizaines de femmes, tous âges confondus, ont attentivement écouté l'exposé intitulé "Les femmes arabes du Néguev : réalités et défis". Elles sont venues de villages de tout le Néguev pour assister à ce séminaire de deux jours à l'université Ben-Gourion, organisé à l'initiative de Ma'an (le forum des organisations de femmes arabes).

"C'est bien d'être ici", dit Shtayeh Tarabin, 30 ans. "Nous les femmes devons apprendre afin de nous élever à un niveau supérieur."

Tarabin vie à Seguev Shalom, un des sept villages construits par le gouvernement afin d'installer les Bédouins dans des logements fixes. Elle et ses soeurs ne sont jamais allées à l'école et sont analphabètes. Elles suivent à présent des cours donné par Sidreh, une organisation féminine locale.

Le problème des Bédouins du Néguev est que la majorité d'entre eux vivent dans des villages que l'Etat ne reconnaît pas et que le gouvernement ne se charge pas de leur fourir un accès aux droits de base. Ils vivent sans électricté, transports en commun, services postaux, écoles et assurances.

De plus, la tradition bédouine interdit aux femmes de sortir du village ce qui les empêche d'étudier et de travailler. Le rapport exhorte le gouvernement à reconnaître officiellement ces villages et à construire des usines dans la région.

Les membres de Ma'an envisagent de présenter ce rapport à la Knesset et à des associations de respect des droits de l'homme.

Orly Halpern
Jerusalem Post, 2 janvier, 2006