Après une interruption durant la guerre israélienne contre le Liban, les manifestations dans le district de Bethlehem ont repris de plus belle. Cette après-midi, les travailleurs du gouvernement ont fait à nouveau grève et organisé un sit-in de trois heures. Une seule revendication: être payés. Cependant, le climat international actuel ne simplifie pas la situation. Les employés du gouvernement de Bethlehem recommencent à réduire leur journée de travail en prenant trois heures pour protester contre les souffrances engendrées par leur situation. Ils blâment non seulement les Etats-Unis et Israël mais également le gouvernement palestinien. Cela fait six mois que le blocus économique et politique a plongé les travailleurs palestiniens dans un véritable désastre financier. Après avoir lutté pour nourrir leurs familles, les fonctionnaires sont maintenant préoccupés par la rentrée scolaire. Comment payer les frais de scolarisation, les nouveaux livres, les cahiers et les cartables des enfants? Une source anonyme au sein de l'union des employés indique que ce sit-in de trois heures n'était qu'un avant-goût de ce qui va se passer. En effet, une grève massive est attendue jeudi. Cependant, personne ne manifestera si les salaires arrivent - très improbable, ajoute l'anonyme, car le gouvernement semble penser que la situation peut continuer ainsi indéfiniment. Les grévistes ont publié un communiqué confirmant que leur action reprendrait avec plus de force encore que dans le passé.
Les travailleurs ont souligné à cette occasion que les
manifestations
non-violentes n'avaient été suspendues que pendant la
guerre
israélienne au Liban. Le communiqué de samedi appelait le
bureau
présidentiel et le gouvernement à trouver "une solution
rapide à cette
grave question toujours plus préoccupante". Najib Farraj, Palestinian News Network, 19.08.2006
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