Le
passage de Qalqilya : une nouvelle frontière
internationale, une nouvelle forme de torture pour les travailleurs
Les
autorités israéliennes
ont informé le côté palestinien que le passage
serait ouvert à partir de 4
heures 30 du matin. L’ouverture a été retardée
jusqu’à 6 heures sous prétexte
que les officiers israéliens devaient former les soldats pour
qu’ils sachent
comment faire avec les travailleurs et leurs papiers. Le
journaliste Mohammed
Athaba a dit à PNN : « Il y avait une
situation chaotique à cause
du manque de souplesse des autorités israéliennes. Il y
avait plus de 500
ouvriers qui attendaient pour passer, et quelques marchands en plus des
bus de
la Croix Rouge qui transportaient des familles de prisonniers qui
allaient
rendre visite à leurs enfants dans les prisons
israéliennes. » Athba
ajoute : «Les
mesures de passage étaient exactement les mêmes que celles
d’une frontière
internationale. Un groupe de 4 ou 5 ouvriers étaient
autorisé à entrer par
tourniquet métallique dans une grande salle. Là, ils sont
conduits dans des
salles d’inspection où ils sont fouillés au laser avant
de pouvoir accéder à
une autre pièce où on contrôle leurs permis.
Finalement, ils repassent par un
autre tourniquet pour se trouver de l’autre côté. » Un bon
nombre de
travailleurs ont dit à PNN qu’ils n’ont jamais pu arriver sur
leurs lieux de
travail à cause de ce processus lent et compliqué.
« Nous ne pouvions
jamais arriver à temps dans les usines israéliennes
où nous étions attendus »
ont-ils dit. Les
ouvriers ont également
dit que les autorités israéliennes au point de passage ne
reconnaissaient pas
les anciens permis ni les cartes magnétiques, les
considérant comme
non-valides. Les
familles de
prisonniers se sont également plaint d’avoir été
retenues sans justification.
Elles ont finalement été autorisées à
traverser le point de passage à 7 heures
et demi, ce qui signifie qu’elles n’ont pu qu’arriver tard aux prisons
et
rentrer tard chez elles. (…)
Mustapha Sabri,Palestine News Network,4
décembre 2005 |