Compte-Rendu de la manifestation du vendredi 1 juillet à Bil'in.

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L'image “http://www.cbc.ca/gfx/photos/israeliwall_cp_5025227.jpg” ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.C’était un vendredi tranquille. Les forces étatiques n’ont même pas cherché de nous (Israéliens) empêché de venir à Bil’in. Notre nombre avait dépassé les espérances. Nous étions environs 45 Israéliens, membres d’Anarchistes Contre le Mur, personnes de l’Intitiative des Refuzniks du lycée et autres militants de la coalition contre le mur. Comme nous étions arrivés tôt, nous avons pu participer à la préparation de la journée. Environ six personnes ont réalisé une imitation du mur avec écrit en trois langues (arabe, hébreux et anglais) : « La barrière nous déchire ».

A l’heure habituelle, après la cérémonie religieuse du vendredi, la manifestation a commencé. Devant, les six d’entre nous avec l’imitation du mur en tête. Les autres (150 villageois, 15 internationaux et les journalistes prenant des photos et filmant pour la télé) suivaient.

La marche a commencé, mais pas par le chemin habituel en direction de la barrière. L’armée et la police, qui nous attendaient à l’endroit habituel, ont été pris par surprise et ne nous ont bloqué qu’à cent mètres du mur.

Là, comme d’habitude, ils ont déclaré que la zone était interdite aux Israéliens et nous ont donné dix minutes pour nous disperser. Les personnes de tête se sont assises et le compte à rebours a commencé. Après les dix minutes d’observation et de menaces, ils ont commencé à essayer de nous disperser. Le commandant a donné l’ordre d’arrêter les six personnes qui tenaient l’imitation du mur, mais le policier ne fut pas très efficace. Seuls deux d’entre nous furent arrêtés.

Trois autres Israéliens qui se verbalement opposés aux forces de l’Etat ont été arrêtés. Parmi les cinq Israéliens arêtés, deux ont été libérés sur la route qui conduit au mur, et les trois autres arrêtés et emmenés à la station de police de Givat Zeev, libérés quelques heures plus tard après avoir eu une petite amende et une interdiction de séjour de 10 jours à Bil’in.

Après la dispersion de la manifestation à coup de gaz lacrymogène, de grenades et de balles en caoutchouc, les lanceurs de pierre ont commencé le rituel de la guerre d’usure avec les soldats. Après une courte invasion du village à la poursuite des lanceurs de pierre, les soldats se sont retirés à la sortie du village où le combat avec les lanceurs de pierre a continué. Puis, ils sont retournés à leurs positions non loin du mur.

Lors de la dispersion de la manifestation, 19 personnes, des Israéliens, des Palestiniens et des internationaux, ont été blessées. Deux d’entre elles, plus sérieusement touchées, ont été emmenées à l’hôpital. Un soldat a aussi été légèrement blessé par un caillou.

Les médias électroniques ont rendu-compte de la manifestation et il y a aussi eu un reportage très court lors des informations du soir à la télé publique. Comme d’habitude, ces informations reprenaient les mensonges officiels, refusant d’admettre que les pierres n’ont été lancées qu’après la dispersion violente d’une manifestation non-violente.


Source : A-Infos, 1 juillet 2005