Les
infirmières palestiniennes et les travailleurs de la
santé commencent une grève illimitée
La
revendication
principale est une augmentation du salaire à 1.680 NIS pour
qu’il passe
au-dessus du seuil de pauvreté.
Quelques
5.000 infirmières
et travailleurs des hôpitaux publics palestiniens des villes et
bourgs de
Cisjordanie ont commencé dimanche une grève
illimitée, grève à laquelle se sont
joint environ 5.000 de leurs collègues de la Bande de Gaza
dimanche,
n’acceptant plus que les urgences, dans leur conflit avec le
gouvernement. Hanan
al-Masri, représentant du ministère de la santé, a
confirmé à l’AFP que la
grève illimitée signifiait qu’environ 5.000
infirmières avait quitté leurs
postes de travail en Cisjordanie. Il
les a poussé à reprendre le travail le plus tôt
possible, insistant sur le fait
qu’un accord salarial serait bientôt signé. « Le
ministère de la santé a demandé au Conseil
Législatif Palestinien et au
ministère des finances d’améliorer la situation pour le
secteur infirmier et
nous allons bientôt parvenir à un accord »
a-t-il dit à l’AFP. Les
syndicats de travailleurs de la psychiatrie et du social de
Béthlehem ont
annoncé leur solidarité avec la grève. Cependant,
dans les hôpitaux publics, les docteurs ont continué
à travailler comme d’habitude.
Les cliniques privées et les hôpitaux de l’ONU sont aussi
restés ouverts. Osama
al-Najjar, président de la Fédération des
Syndicats des Professions de la Santé
en Cisjordanie, considère Thuhni al-Whaidi responsable de
n’avoir pas répondu à
leurs revendications et menace d’une grève totale la semaine
prochaine si les
grévistes n’obtiennent aucune réponse du gouvernement. « Notre
revendication principale est une augmentation du salaire de base au
dessus du
seuil de pauvreté palestinien, soit à 1680 NIS[1],
alors qu’il est actuellement à 1250 NIS[2] »
affirme al-Najjar, accusant le gouvernement d’ignorer ses demandes de
négociation. Il
a dénoncé une menace de Fahad Al-Sayed, directeur
général du ministère, de
licencier tous les travailleurs qui ferait une grève
jugée
« inacceptable ». Il
a également confirmé au journal arabe de Ramallah
« Al Hayat Al
Jadida » qu’environ 5.000 travailleurs de la santé de
la Bande de Gaza se
sont joints à la grève lundi. Les
infirmières menaient avant des actions plus limitées,
mais elles ont maintenant
décider de cesser ensemble le travail. Yasser
Obeid Ala, porte-parole du syndicat de la santé de
Béthlehem, au sud de la
Cisjordanie, a dit que les infirmières et autres personnels de
la santé
demandent une hausse de salaire de plus de 30% mais que le gouvernement
n’a
montré aucun signe de vouloir accepter cette revendication. « Nous
avons un sentiment de désespoir. A chaque fois que nous
approchons du ministre
de la santé et du ministre des finances c’est comme si nous
affrontions un mur
de briques » a-t-il dit à l’AFP. D’autres
responsables syndicaux disent que les infirmières revendiquent
aussi des
garanties de sécurité dans les hôpitaux suite
à l’attaque récente d’un hôpital
à Naplouse (Nord de la Cisjordanie) par un groupe d’hommes
armés et masqués. Palestine Media Center, 25 octobre 2005 |