Communiqué de presse

Le WCLAC appelle à la protection des droits des femmes

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Le 31 août, Hiyam Mohammad Ali, 29 ans, est une nouvelle victime des crimes d’honneur. Hiyam, qui était enceinte de sept mois, est morte empoisonnée par sa famille.

Ce meurtre est un nouvel épisode de la vie qu’ont les femmes menacées de mort au nom du soi-disant « honneur » de la famille. Ces « crimes d’honneur » sont une dramatique réalité dans toutes les régions du monde, au delà des différences culturelles, religieuses et ethniques. Les « crimes d’honneur » sont habituellement des menaces à l’encontre des filles et des femmes par d’autres membres de leur famille qui les accusent d’avoir violé « l’honneur » de la famille, et qui se terminent le plus souvent par leur assassinat. En 2002, il y a eu 31 cas de « crimes d’honneur » dans les Territoires Palestiniens Occupés. Entre 2002 et 2004, on compte 21 cas dans la seule Bande de Gaza.

Sans lois effectives et une législation garantissant la protection des droits des femmes, ce qui implique des lois qui interdisent les « crimes d’honneur », les conditions sociales des femmes ne s’amélioreront pas. De plus, les coupables de « crimes d’honneur » doivent être punis, et non pas excusés sous prétexte que ces meurtres auraient été commis pour rétablir l’honneur de la famille et par le biais de lois discriminatoires contre les femmes.

Le Centre pour l’Aide Légale et le Conseil des Femmes (WCLAC) condamne tous les meurtres perpétrés lors de ces prétendus « crimes d’honneur ». Ces crimes sont extrêmement graves et continuent de permettre la domination des hommes sur les femmes. Le WCLAC appelle également l’Autorité Palestinienne et le Conseil Législatif Palestinien à modifier la législation dans le sens d’une protection des femmes et de mener des investigations complètes sur tous ces crimes. L’absence récurrente d’investigations judiciaires contre ceux qui commettent ces meurtres permet le développement toujours plus dévastateur de ces crimes.

En tant qu’organisation pour le droit des femmes et des humains, nous appelons l’ensemble des institutions de la société civile et de la société palestinienne a agir pour protéger les droits des femmes, pour ces droits qui ne sont pas seulement basés sur le sexe, mais qui sont aussi des droits humains.

 

WCLAC, septembre 2005

Site de la WCLAC : http://www.wclac.org/index.html