Une femme meurt de violences conjugales tous les quatre jours !

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Une femme meurt de violences conjugales tous les quatre jours… Non, ce n’est ni dans un pays en guerre ni dans un Etat où la discrimination sexiste est inscrite dans la constitution, c’est en France, pays où l’égalité entre hommes et femmes est officiellement reconnue par la loi. Ce chiffre est le résultat d’une enquête menée sur deux années (2003 et 2004) pour le compte du ministère de la Cohésion sociale et publiée le 23 novembre. Elle se base sur les chiffres de la police et de la gendarmerie collectés dans le cadre de « morts violentes survenues au sein du couple », chiffres qui ne comptabilisent ni les faits non-élucidés, ni les disparitions, ni les suicides de femmes victimes de violences.

D’autres chiffres sont tout aussi alarmants : une femme sur dix en France et une femme sur trois qui se présente aux urgences déclare avoir été victime de violence conjugale. Et si il y a quinze jours, une jeune fille de 18 ans a été arrosée d’essence et brûlée vive à Neuilly-sur-Marne parce qu’elle avait refusé une demande en mariage de la part d’un de ses collègues, la mort de Marie Trintignant lors de l’été 2003 montre bien que même dans les milieux aisés, cultivés et « progressistes », la violence des hommes contre les femmes sévit et assassine.

L’oppression des femmes touche tous les pays et toutes les cultures, elle est encouragée par toutes les religions. En France, d’ailleurs, l’exemple du mépris contre les femmes vient de haut, comme l’ont montré les déclarations machistes de dirigeants tant du PS que de l’UMP face à leurs concurrentes !

Aussi, si en cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, nous affirmons notre entière solidarité avec celles et ceux qui se battent, partout dans le monde contre ces violences spécifiques faites aux femmes et pour l’égalité, c’est ici même, dans nos entreprises et nos quartiers, quotidiennement que nous devons lutter. Les violences et l’oppression que subissent des êtres humains, uniquement parce qu’elles sont nées femmes, sont tout aussi intolérables que les discriminations et violences que peuvent subir des êtres humains uniquement parce qu’ils sont nés noirs, arabes, juifs ou tziganes.

Le progrès de l’humanité se mesure au degrés de liberté des femmes, et il ne peut exister de société libre tant que 51% de la population mondiale se verra nier le statut d’êtres humains à part entière.

Pour l’égalité réelle dans l’entreprise comme dans tous les aspects de la vie, organisons-nous !

 

UL CNT de Besançon, 25 novembre 2005

Site de la CNT :
http://www.cnt-f.org/